1. Le père Coton (Saint-Pascal, Québec)
Un ermite est arrivé à Saint-Pascal en 1855. Il décida d’établir sa demeure en haut de la plus imposante montagne du coin et c’est là que de nombreuses histoires sont nées. Il érigea d’abord une croix et construit une petite chapelle fleurie dédiée à la Vierge Marie. Bien vite, les touristes de l’époque étaient très attirés par le repaire de l’ermite et visitaient en grand nombre la montagne du père Coton (c’est comme ça qu’on l’appelait, en raison de sa grande maigreur). Ce dernier les accueillit avec un goûter végétarien et une obole à la Vierge était recommandée. La nuit par contre, le père Coton connaissait d’autres aventures. Il recevait sur la montagne de joyeux lurons et sortait du rhum de sa cachette. Aussi, des animaux disparaissaient étrangement et, peu de temps après, on retrouvait leur peau non loin de l’habitation du père… L’abbé Patry, curé de Saint-Pascal à l’époque, décida de faire enquête et trouva les preuves de quelques larcins. On chassa l’homme de la montagne, mais sa légende y est encore bien enracinée. Lorsqu’une lueur envahit le sommet de la montagne, on dit que ce sont les anges qui ramènent le père Coton.
2. La malédiction de la veuve (Windsor, Ontario)
Félix Robert amena son épouse vivre au moulin de Connor’s Creek qu’il avait construit près de Pont Rouge. Louis, le frère de Félix, se joignit à eux. Les deux hommes étaient très différents. Félix était petit, il avait les yeux rieurs, c’était, en résumé, un homme enjoué. Louis était un grand maigre très réservé et calme. Les vieux le trouvait sombre. Le moulin devient prospère, on y vivait en harmonie. Cependant, Louis, morose, ne portait aucune attention aux enfants de son frère. Un jour Félix fut gravement blessé et fit promettre à Louis de pourvoir aux besoins de son épouse et de ses enfants. Une fois Félix décédé, Louis se referma de plus en plus sur lui-même. Il en vint à manifester de l’avarice au point de ne distribuer de la nourriture qu’avec parcimonie. L’un après l’autre, les enfants furent enterrés. Un jour, la femme trompa la vigilance de Louis et se rendit jusqu’au verger de poiriers. Elle supplia les 12 poiriers qui portent le nom des apôtres de lui venir en aide. Elle mourut peu après. Elle fut vengée puisque les animaux de Louis sont morts, les habitants cessèrent d’emmener de la nourriture au moulin, au moulin, des cris et des plaintes incessants se faisaient entendre et la terre passa à des mains étrangères. Louis quitta la région à tout jamais.
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